Alors que le directeur général de la Police haïtienne s’est engagé à prendre toutes les mesures nécessaires, afin de rendre ses troupes disponibles pour assurer la protection et la sécurité des citoyens, la Direction générale de l’institution a pris la décision de fermer plusieurs commissariats, notamment ceux qui ont été récemment attaqués par les gangs armés.
Il semble que le haut commandement de la PNH ait décidé que l’institution n’a pas les moyens d’assurer la sécurité de leurs installations, ainsi que celle du personnel qui y est affecté. Des observateurs pensent que cette décision se justifie par la réticence affichée par les policiers à rester en poste dans les commissariats dont la vulnérabilité fait d’eux des cibles faciles pour les bandits. Cette disposition fait aussi croire que l’inimitié qui semble exister entre Michel Martelly et Jovenel Moï – se, conflit à la base des at taques perpétrées au sud de la capitale et contre les commissaires de Cité Soleil, n’a pas trouvé un terrain d’entente. Dans de telles conditions, les autorités ont décidé qu’il vaut mieux fermer ces sites plutôt que d’exposer leurs personnels à l’agressivité de ces criminels.
Cela signifie que les cito – yens qui vivent dans les communautés desservies par ces commissariats seront à la mer – ci des criminels. Autant dire, la Direction générale ne pense pas que les ressources seront disponibles afin de remettre ces installations en état de se défendre et d’assurer la sécurité de leurs communautés respectives.
Les commissariats se ront fermés ou entrouverts
En effet, on apprend que pour des raisons d’ « insécurité », les commissariats suivants vont cesser de fonctionner. Il s’agit du commissariat de Martissant, celui de Soleil 2, de Droullard, celui de la Station des Gonaïves, de Du vivier, Portail Saint Joseph et Gran Ravin. De même, celui du Service de circulation est fermé à demi, celui du CIMO est fermé à demi, le commissariat d’Inspection générale. Aus si bien que celui de Ca – zeau, seront fermés à demi.
La fermeture de ces commissariats, par la Direction générale craignant que les bandits, qui sèment la mort et le deuil, au sein des familles, ne s’attaquent encore à ces installations, qui ont été déjà dépouil lées d’armes et de munitions qui y étaient déposées. Une façon de dire que celles-ci ne seront pas remplacées de
sitôt.
Dans cette logique, la Force de police nationale admet sa défaite face aux criminels. On se demande pourquoi ce Corps de police n’est pas licenciée pour faire place à des mercenaires engagés pour assurer la sécurité du pays. Cela est absolument nécessaire, car les soi-disant Forces ar mées remobilisées par Jovenel Moïse ne peut se substituer à la Police en tant que force de défense nationale.
Incontestablement, Haïti est privé de défense. Les autorités du pays acceptent de se mettre à genoux face aux gangs.
Il faut donc poser la question : Pourquoi continuer à ver ser ses salaires à Léon Char les, qui est plus compétent dans la répression de manifestants pacifiques que dans la protection des cito yens. Quelle force de Police, de quel pays, serait forcée de baisser pavillon face aux criminels, plutôt que de lancer une vraie offensive pour met tre définitivement les gangs armés hors d’état de nuire. Quel que soit le prix.
Au bout du compte, il faut conclure qu’Haïti n’a pas une vraie force de Police. C’est donc le cas de dire, protection 0, sécurité 0. Les familles doivent constituer leur propre milice afin de se défendre con tre les criminels.